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Terrifier 3 - Terrifiant de nullité !

  • critiqueduprojo9
  • 23 oct. 2024
  • 6 min de lecture

Saw, Hostel, Evil Dead. Voilà 3 exemples de saga gore où tripailles, boyaux et litres de sang éclaboussent l'écran pour le plus grand plaisir des adeptes.

2016, le réalisateur américain Damien Leone tiens un concept grâce à son clown mime qui après avoir arraché un sourire bascule dans des folies meurtrières sadiques. Découpage, tranchage de morceaux de chairs sont légions.


Si le premier volet était sortit dans un certain anonymat du grand public, tourné avec un budget de

76 000$ son boogeyman Art le Clown a rejoint à pas de loups Ghostface et Freddy Kruger, ramenant au premier plan un méchant cruel et sadique, un traqueur et un tueur tout court.

Terrifier premier du nom sortit en VOD en 2023 en France. Notre population hexagonale s'est peut à peut connectée au concept aidé par un coup de pouce des réseaux sociaux et d'un bon bouche à oreille.

Le premier volet est un bon film de genre. Son budget dérisoire réussi la prouesse de se faire oublier la plupart du temps. Et l'apréhension de voir gicler à chaque instant des images choquantes nous fait ressentir une boule au ventre sans interruption pendant le visionnage. Car dans le 1 la pression ne retombe jamais.


Art le Clown est développé et il réussi sans jamais dire un seul mot, à devenir iconique. David Howard Thorton sous le maquillage, se lâche complètement. D'Ailleurs son jeu va se décoincer encore plus à chaque nouveau film.


C'est dans la discrétion pratiquement totale que le 11 janvier 2023, le second volet a droit à une sortie salle chapoté par ESC.

Le deuxième volet reproduit ce qui a fait le succès du film de 2016, en prenant le temps de mettre sur le devant de la scène, celle qui deviendra la finale girl de la saga : Sienna.


Le deuxième film souffre de sa durée (2h18 !!) mal exploitée, avec des personnages écrits et interprétés comme dans des téléfilms moyens. La dimension satanique d'Art le Clown est un peut mieux expliquée, le budget passe à 250 000$ regain qui se fait sentir dans les prothèses et effets pratiques, et c'est un bon point. Une séquence finale très efficace, sanguinolante, stressante qui laissera non pas un mais deux survivants bien choisis pour un 3è volet que le succès somme tout relatif mais saluable de la deuxième partie ne pouvait éviter.


Nous voila arrivé ! Damien Leone tourna alors le 3è volet, en bon communiquant sur sa passion de cette catégorie cinématographique, chose qu'on doit lui recconnaitre, Art le Clown, immortel spectre clownesque revient dans une suite annoncée avec des pelles de superlatifs, ventant une expérience dérangeante et traumatisante (apparemment, même pour les initiés)...



Et coup de théatre dans les contrées de notre douce France ! Le CNC régulateur des interdictions des films, attribua peut de temps avant son arrivée, non pas le traditionnel -16 mais bien l'interdiction la plus élevée : à savoir -18.

Le distributeur ESC épaulé par la plateforme Shadows montèrent au créneau pour se plaindre, craignant que le film, avec cette classification, se coupe d'une grande partie de sa cible de spectateurs.

Que néni ! Comme une bénédiction satanique des frères Lumières, il n'en fallu pas moins pour créer

"le buzz" et suciter la curiosité où chaque majeur se déplace en salle, comme on se donne du courage avant de monter dans La Tour de la Terreur, et avoir la satisfaction de pouvoir raconter, je suis entré dans la salle, je l'ai vu, j'ai survécu !


Résultat : 200 000 entrées premier jour pour cette troisième fête aux boyaux , enterrant un peut plus le retour du clown de Joaquin Phoenix, trop occupé de son côté à vouloir se suicider, manque de bol

Lady Gaga n'arrête pas de chanter !


Accompagné de mon frère, on a donc céder aux sirènes de la hype du moment, très déçu du film lors de sa présentation privé, je lui donna une seconde chance. Ayant pas mal apprécié les deux premiers films, j'étais même heureux qu'Art ai droit à son heure de gloire officielle avant la sortie du film, fût-il raté.

En effet, on regrette que beaucoup découvre le concept Terrifier avec ce nouveau film, parce que bordel c'est la catastrophe.


Certes, le gorre et les éfluves sanguines sont encore plus généreuses ! Les parties intimes, le sexe et l'érotisme ++ s'invitent dans la farandole macabre. 2, trois bonnes idées émergent pour les crimes mais ce nouveau chapitre choisit de s'attarder sur les traumas de l'héroine survivante, pourquoi pas, c'est du déjà vu, mais c'est trainé en longueur et c'est insoutenable.

La vf est "à chier" et les dialogues ringards et les tournures de phrases, c'est une horreur !


Après vérification, le long-métrage a été tourné en pellicule, et ça se voit. Cela pourrait être estétique et louable, si la colorimétrie et la photographie du film n'était pas gâchée par un étalonnage jaune saturant désagréable au possible dans les scènes d'intérieurs, qui sont nombreuses !

Et qui en plus, ne servent à rien ! On se dit allez va y TG ramène le clown, sinon je vais dormir.


Deux références au cinéma horrifique sont à noter : Amityville, et massacre à la tronçonneuse.

Dans les 2h de film, Terrifier 3 est surement le volet le moins généreux en moments gores. Alors oui, les scènes poussent un petit cran au-dessus le curseur, mais elles sont moins nombreuses par rapport aux premiers films de la série.

Dommage, à mon sens, ce qui fait le sel de cette saga, c'est justement cet aspect train fantôme qui ne s'arrête jamais. Où Art, vagabonde et tue en boucle.


Comble du foutage de gueule de ce numéro 3, le meurtre d'un personnage important n'est même pas montré, et la fin du film dénature complètement les règles spirituelles légèrement instaurées dans les deux premiers chapitres.

Par contre, Damien Leone nous spoile dans l'ultime minute de ce troisième film, le synopsis du quatrième. Devinez quoi, ça ne donne pas envie.


La mise en scène, hors scènes de crimes, est d'une simplicité déconcertante. Art le Clown est le seul atout et il garde son talent iné, de nous arracher un rictus avant de repeindre les murs de barbaque. Mais la tension un temps soit peut installée, retombe aussitôt, car oui il faut s'attarder sur Sienna qui se morfond, et étudie le carnet de dessin de son père, ayant perdu la boule.

C'est sans intêret dans l'histoire, et ça dure des plombes !


Un jump scare efficace et particulièrement innatendu, est à souligner.

Point positif, le design et les effets pratiques qui marchent, savamment mélangés à des effets numériques qui sont à la hauteur dans les scènes de coloscopies corporelles.

Par contre les portes de l'enfer vers la fin, ça pique tellement les yeux qu'on aurait envie de se les arracher, Art adore ça.


Bref, c'est à mes yeux un rattage monumental, et ça fait aussi mal que la douleur éprouvé par les victimes, à mon goût trop peut nombreuses en deux heures !

On a voulu s'attarder sur les traumas de Sienna, au lieux de faire en sorte qu'Art la traquer sans relâche.


Oui il y a des tonelles de sang qui giclent, oui c'est gore, oui on voit une paire de balls et l'organe qui va avec bien en évidence. Et oui deux personnages copulent sous la douche. On se rend alors compte que c'est simplement à ce titre que le CNC, aussi désintéréssé que déshabitué à ce genre de film, accorde le -18.

Ah oui et le film se déroule entre octobre et décembre. Entre halloween et noël.

La scène d'intro qui pulule d'idées sympas n'est finalement qu'un pétard mouillé, dommage !

Le costume de père noël est utilisé dans trois scènes en deux heures. Pourquoi être si radin alors que l'affiche du film laisse penser l'exact contraire ??


On veut donner à Sienna des similitudes à Sydney Prescott et Laurie Strode, mais les tunnels de dialogues désincarnés et inutiles ne servent qu'à ennuyer.

Etalonné avec le cul, le film est laid dans ses scènes sombres, et il y en a des moments de pénombres !


Alors oui les amateurs de chairs exposées kifferont surement, mais ces séquences trop peut nombreuses, ne vous laisseront sans doute pas un bon souvenir, si vous êtes un minimum exigeant.

Surtout si vous en avez vu d'autres.

Les critiques sont bonnes, autant de la presse que du public. Imcompréhension pour ma part.


Le personnage bien trouvé et iconique de ce clown muet suffirait-il à lui seul, à ne pas prendre conscience du vide de tout le reste, dans cette troisième aventure ? Peut-être.

L'attente était-elle surcotée ? Probablement

Mais gardons les pieds sur le morceau de doigt, ce Terrifier 3 est à sa saga ce qu'Halloween 3 et 7 sont à Michael Myers, bidons, décridibilisants et inutiles.


Re mater les deux premiers, il n'y a plus que ça à faire.

L'affiche du film est sympa, c'est surement le détails marquant qu'il me restera.


Ma note :

02/10






 
 
 

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