Morbius : Les crocs si assérés ?
- critiqueduprojo9
- 7 avr. 2022
- 3 min de lecture
Alors, ça y est je m'y jette ! Je fais cliqueter les touches de mon clavier pour vous parler du dernier film Marvel, sous la coupe de Sony. Autant le dire tout de suite, après avoir vu le film je n'ai qu'une envie, c'est de sortir les crocs...

Après de multiples reports à cause de madame Covid, il est enfin sur nos écrans. En effet, les aventures du docteur Michael Morbius devaient sortir avant Spider-Man : No Way Home, et on pourrait aisément situer les événements de ce film avant le sortilège raté de Docteur Strange, quoi que.
Alors côté casting, c'est Jared Leto qui est dans la peau de ce nouveau "méchant". Si j'avais bien aimé sa prestation dans le House of Gucci de Ridley Scott sortit en novembre 2021, nos souvenirs de Leto dans un film de super-héros remontent à 2016 où il campait le pire Joker de l'histoire dans suicide squad de David Ayer.
Mais aller, tout le monde a droit à une seconde chance ! Dans le rôle de Martine, on retrouve Adria Ajona, une actrice portoricaine que j'avais adoré dans le film Cuban Network ou 6 Underground.
Alors je m'assois dans un fauteuil rouge de la salle, sans rien attendre de particulier.....

Adria Ajona (Martine)
Eh bien ce long-métrage est une remontée dans le temps ! Dans l'esprit, ça m'a tout de suite rappeler l'époque de Ghost Rider où Nicolas Cage avait le crâne en feu chez Marvel. Les trois rides marquées sur le nez des créatures rappellent les ennemis de Sarah Michelle Gellar dans Buffy contre les vampires. Ah nostalgie quand tu nous tiens :D
A la réalisation, Daniel Espinosa qui a travailler sur "Life : origine inconnue" et "enfant 44" par exemple. Pas de grands chefs-d'oeuvres donc, mais il faut tout de même reconnaitre que Morbius a une identité qui lui est propre. Colorimétrie grisatre où on joue sur les nuances bleu verdatre. Les scènes de combats sont cool, même si tout ça a un gout de déjà vu, avec des ralentis qui font très rétros, tout cela n'en reste pas moins un petit brin divertissant !
De quoi ça parle ?
Michael Morbius est un jeune garçon atteint d'une maladie sanguine dégénérative qui le consume. Brillant et intelligent, il devient au fil des années un médecin dont l'unique obsession est de soigner le mal qui le ronge, et par la même occasion, toutes les personnes qui en sont victimes. Il parvient à trouver un remède, dont les effets ne sont hélas pas permanents, et le revers de la médaille est tragique et le transforme en humanoïde assoiffer de sang.
C'est un film vampirique sans aucune goutte de sang, il faut le faire ! Moins d'humour qu'à la coutumé pour un Marvel, Morbius se donne des airs sérieux, c'est à souligner.
Si l'histoire d'amour entre Michael et sa collaboratrice Martine fait référence à Dracula et Mina (les cheveux bruns de Martine) c'est survolé, rendant tout ça pas mal au moins dans l'idée, mais du coup, j'en attendais un énormément plus.
Même chose pour la relation entre Michael et son frère de coeur qui ont grandit côte à côte dans le même hôpital ! Cette lutte de Morbius pour ramener son camarade sur le droit chemin et ne pas succomber à l'appel de ses nouveaux pouvoirs est assez cliché.

Autre point très négatif, si le film ne fait qu'1h45, on sais pourquoi ! La plupart des scènes présentées dans les différentes bandes-annonces sont absentes. Dommage, car en fin de séance, on en sais plus sur le fond grâce aux images des trailers que par le film en lui-même. Ennuyeux vous trouvez pas ?
Enfin, pour un film vendu comme faisant partit de l'univers Spider-Man, les seules références que j'ai trouvé sont dans les 2 scènes post-générique, qui à cause des séquences coupées dans le film, perdent tout leur sens. Sans avoir vu les b-a, on ne sais pas ce que le Vautour (père d'MJ dans les SPM avec Tom Holland) fait là, ni pourquoi Morbius rejoint ses sombres projets d'un simple ok, dénué de cohérence.
Vous l'aurez compris, Morbius est un film à l'esthétique rétro, plus sombre mais qui ne raconte rien de captivant, hormis des mises en situation et des choses vues et revues.
Pour plaire au plus grand nombre, pas de sang, et une tension inexistante. Si le montage est nul, la réalisation tente d'offrir des choses, Jared Leto est convaincant, étant donné la maigre écriture de son personnage. Reste à savoir où et quand nous retrouverons le medecin à canines dans le MCU.
En tout cas, et ce sera le mot de la fin, je pense que :
"Morbius ne vous rendra pas accroc ;)"
Note d'Anthony :
2,3/5
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