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THE BATMAN de Matt Reeves, quand la chauve-souris enquête !

  • critiqueduprojo9
  • 6 mars 2022
  • 3 min de lecture

De l'adaptation rétro ++ avec Adam West, en passant par le style néo-gothique de Tim Burton en 1989, "volontairement je ne ferais pas de parenthèse sur les Schumacher ;D" nos esprits nocturnes ont encore bien en tête la trilogie de Christopher Nolan débuté en 2005 avec Batman Begins, achevé en 2012 avec The Dark Knight Rises.


Entre temps c'est Ben Affleck qu'on a pu retrouver dans le costume du justicier de Gotham ! Si on devrait le retrouver en novembre 2022 dans "The Flash", le Batman vs. Superman écourté volontairement ainsi que le Justice League retravaillé par Joss Whedon qui ne convaint pas, Ben Affleck jette l'éponge ! Lui qui devait réaliser, scénariser et interpréter cette nouvelle vision, Warner efface l'ardoise, malgré la Snyder Cut l'année dernière, on change la donne !


Zack Snyder, Ben Affleck & Gal Gadot sur le tournage de Justice League


C'est Matt Reeves qui prends les mannettes du nouveau bébé, derrière la caméra et au scénario. La vulnérabilité de Connie Nikas, le personnage du film good time des frères Safdie de 2017 le pousse à demander à Robert Pattinson de venir faire des essais. Essais qui seront concluants puisque c'est bien lui que l'on retrouvera sous le masque, avec une cagoule au design qui m'a rappelé celle de Michael Keaton.



Autant vous le dire tout de suite, ce long film de 2h57 min a plus des allures de film policier, thriller noir, qu'un film de super-héros. Oubliez la recette Marvélienne, le film n'a pas d'humour, excepté un soupçon que l'on pourra attribuer à l'amateurisme de Batman. En effet, il est dans sa deuxième année de justicier en exercice ! La photographie sombre, le jeux des couleurs rouge, oranger et la pluie incessante contribuent à donner au long-métrage son côté sombre.


Matt Reeves qui est co-scénariste de ce film s'est bien inspiré des comics "un long Halloween" et "année un". C'est le gros point positif du film, les décors sont fidèles aux albums, en particulier Gotham, et le fait de voir Batman en véritable détective comme dans les jeux et les bd, est une situation inédite au cinéma. L'Ambiance et le cadre ne seront pas sans rappeler certaines map des jeux-vidéos.


Pendant près de 3h, le chevalier noir va donc faire équipe avec Gordon, pas encore commissaire, afin de coincer et mettre hors d'état de nuire le ridler dont les énigmes laissées sur chaque cadavre s'adressent au Batman.

Comme dans le film de Tim Burton de 1992, c'est le retour du pingouin campé par Collin Farrel. Grimmé avec un visage boursouflé, l'acteur est méconnaissable !


Catwoman, interprétée par Zoé Kravitz (de la série big little lies) est assez convaincante. Sa soif de vengeance va l'entrainer dans une quête qui va rejoindre celle de Bruce Wayne. Même si la relation entre les deux personnages aurait sans doute méritée une pointe de développement supplémentaire, Catwoman se veux forte, indépendante et déterminée.

Elle est attirée par Batman mais d'une façon plus sobre et moins érotique que dans le Burton, et on appréciera l'absence de morale d'émancipation et de féminisme trop appuyée, si chers à Holywood.


Robert Pattinson fait le job en Bruce Wayne torturé qui cherche sa place. Il ne cesse de se demander si ses actes sont justes et servent vraiment la population.

Le film va vraiment emmener Batman dans un cheminement d'évolution, qui si il est un peut simpliste au bout des trois heures, reste selon moi crédible, laissant la porte ouverte à l'avenir.


Robert Pattinson et Matt Reeves sur le tournage de The Batman


Les scènes d'actions sont présentes, palpitantes, et certaines d'entre-elles disposent de bonnes idées de mise en scène, même si ce n'est pas le coeur du film, et que la plus marquante de celle-ci sera moins tirée en longueur que dans The Dark Knight de Nolan.



C'est un bon film, un bon moment, un peut long mais on ne va pas reprocher au studio de ne plus charcuter le montage. Laisser carte blanche, c'est très bien.

Les mordus d'action et d'algorithme Marvel auront sans doute une pointe de déception, mais c'est en goutant de nouveaux plats, que l'on change la sensibilité de son palais.


Bravo la nouveauté, le ton macabre, qui fait suite au Joker de Todd Phillips, le rythme lent et immersif de l'enquête, une bande-originale efficace et déjà marquante. The Batman de Matt Reeves, c'est très cool !


Note d'Anthony

3,3/5







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