La Nuit des Clowns (Clown in a cornfield)
- critiqueduprojo9
- 17 juin
- 4 min de lecture
La Bonne surprise de l'été rayon horreur ? (Article sans spoilers).

Prévue sur nos écrans pour ce 20 août 2025, et comme j'ai pour mission de prouver qu'un VPN n'est pas installé uniquement pour accéder aux sites interdits en France qui permettent de se LeBron James. Parce que oui même ça, Macron nous l'enlève ! Et comme je suis un Only Fan des costumes et des nez rouges, je me suis fait une avant-première version française québécoise de LA NUIT DES CLOWNS, remplie d'optimisme après cette grosse déception que fut Terrifier 3. A vos masques, sopalin à la main, let's goooo !!
Alors après Grippe Sou en 2019 dans "ça", dont les origines reviendront prochainement en série sur HBO Max, après Art le Clown. Après le Joker de Joaquin Phoenix, la série M6 "le clown" qui passait au début des années 2000. Après le jouet flippant de Poltergeist et de son remake. Que pouvons nous attendre d'un ou plusieurs clowns pour nous faire peur ? Pourquoi le mauvais détournement d'un personnage voué à amuser les petits enfants (qui sont allé sur YouP** à la récré, bande de coquins précoces) En gros pourquoi la peur des clowns est-elle toujours aussi lucrative ? Parce qu'on aime se faire peur, et que ça fait du bien, et que ta salle de ciné, elle te demande de justifier ton âge avant de rentrer dans la salle parce que ça fait du bien de se faire peur, là !
Je m'attendais à un nanar avec des clowns comme il en exite plétord en VOD, et je dois dire que j'ai passé un bon moment devant ce film d'horreur, et que je peux déjà dire que je le recommande, surtout si vous êtes adeptes de ces bons vieux slashers.
Un docteur et sa fille arrive dans une petite ville pour tout recommencer après le décès de la mère. Et comme dans "La Mort d'une Licorne" le père et la fille ne sont pas fusionnels. On a l'habitude, à croire que c'est une ligne obligatoire dans le scénario d'un épouvante pour ados.
Le film est drôlement bien étalonné, ça fait ciné et non film de plateforme. La scène d'intro est bien trouvé, même si elle pompe partiellement une situation du film "Scarie Stories" produit par Del Toro mais qu'on est deux en France à avoir vu, donc pardonné.
Dans les premières secondes, on note une ref à la maison d'Amityville, beaucoup plus subtilement placée que dans cet infame Terrifier 3 ! RAAA !!
Même si ce film nous plonge dans les 80's et que les allées peuvent avoir des airs du tout petit Derry de Stephen King, le film choisi de s'attarder sur la société américaine, ses moeurs, son racisme et vous vous en doutez fait le miroir tout du long avec le climat d'aujourd'hui. Le film ne fait q'1h40 et a le mérite de développer ses personnages, qui sont, ne vous inquiétez pas des ados un peut manchots intéréssés par la fame et le "J'ai 18 ans - Entrer".
Les adultes ne sont pas dignes de confiance, et c'est bien exploité dans le mystère qui règne dans la ville, ça sert la cause en plus, j'ai trouvé ça bien.
Parlons du clown, ce qui rend les scènes d'attaques, de poursuites stressantes c'est que dans ce film, pas de surnaturel, mais un boogeyman de chair et de sang. Le film a le mérite de ne pas trop en faire et ne surexpose pas son clown. Les meurtres ne sont pas d'une inventivité folle, mais on a quelques attaques inédites où boyaux et transpersions sont au rendez-vous. Et, étonnemment le film ne regorge pas de jumps scares, mais d'une petite montée en tension diaboliquement efficace.

Si l'inspiration de la saga Scream saute au nez couleur Babybel, le film traite les névrauses adolescentes et le questionnement de genre d'une manière intelligente et enfin crédible pour ce genre de film.
On s'attache à la finale girl jouée par Katie Douglas, a qui on ne manquera pas de s'attacher.
Le film se veux horrifique, de gangster, pas de malédiction au sens fictif du therme mais des armes, des outils de bricolage ext... ce qui fait qu'on peux trouver facilement à s'identifier au personnages et aux dangers. Les jeunes sont beaucoup plus agés que dans les films "ça" et beaucoup plus réfléchis dans leur choix, si bien qu'il y a peut de situation où tu pourras te dire "comme par hasard". C'est un bon point.
Le masque de clown, bien que basique est à chaque nouvelle séquence filmé et éclairé différemment. Le rire tout droit sortit d'un cirque, met le noeud au ventre. Et une idée géniale, pour le moment jamais vue dans un film d'horreur : le mode de conduite sur le permis de conduire, qui aurait fait de moi dans cette ville instantanément un mec mort.
Le twist sera repérable, il faut bien le dire, en début de film si vous êtes fan de Scream et que vous faite naturellement attention aux détails, mais pour les autres, qui se focaliseront sur le déroulé naturel plutôt que sur les arrières sujets apprécieront le climax.
Alors il y a l'ado pas malin, et la mean girl du groupe de potes. Mais ce film, curieusement traite des thématiques actuelles, sur les gens, l'évolution des habitudes et la vision des générations entre-elles. Il parle de lutte sociale (oui, oui) d'ailleurs, l'objet de la boite à musique est très bien utilisée dans ce cadre.
Et j'ai eu peur ! Ce qui est quand même rare pour l'habitué horrifique que je suis.
Il ne fait rien de nouveau ce film, mais au moins il le fait pas si mal.
Il a des personnages bidons, mais les inscrits de manière maligne dans l'histoire, ce qui l'empêche, d'après moi de sombrer dans le nanardesque. Donc bravo ! C'est SND/M6 qui récolte les droits de distribition dans notre pays, ils ont eu le nez rouge, donc j'espère que La Nuit des Clowns trouvera son public en salle, car contrairement à d'autres clowns, celui de Keetle Spring, lui le mérite.
La bande-annonce étant juste sortie, j'espère que les trends donneront à ceux qui ont l'âge d'aller le voir.
Le Clown lui est déjà vu, les thématiques qui l'entoure beaucoup moins.
Une bonne surprise en ce qui me concerne.
Ce n'est pas une blague, allez-y !!
Note d'Anthony
3,8/5
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