La Mort d'une Licorne - rien de fantastique ?
- critiqueduprojo9
- 17 juin
- 4 min de lecture
Pourquoi s'atarder sur un film dont vous avez peut de chance d'entendre parler ? Parce qu'il est produit par le studio A24 ! Souvenez-vous la dernière fois qu'on a parlé de ce studio, je ventais les louanges du film Hérétic avec Hugh Grant que je vous conseille de rattrapper si ce n'est pas encore fait.
Comme quoi, rien est éternel. Je vais dans ces lignes, à travers mon avis, vous expliquer pourquoi de mon point de vue, cette licorne aurait mieux fait de rester dans son trou...
On va se dire la vérité, avec un casting principal porté par Jenna Ortéga (Mercredi, Sceam VI, X,) Paul Rudd (Ghostbusters after life, Ant-Man) et Richard E. Grant (Argylle, Loki) et un synopsis qui promettait de remettre sur le devant de l'affiche, comme dirait mon oncle, si je met mon attribut sur ton frond ça fait l'animal. Autant dire que tout cela réunis est sur le papier un peut aguichant.
L'Affiche du film est assez sympa, bien que révêlant que la dite licorne sera sortit tout droit d'un gameplay PS3, mais tempi. Après tout, c'est un film indépendant au budget de 20 millions $ donc sur ce point, ceci justifie cela ! Et je ne pourrais malheureusement pas trouver cette excuses pour d'autres aspects du film.
Je m'abstiendrais de spoilers ! N'ayez crainte !
Le personnage de Paul Rudd doit se rendre chez un couple de propriétaires d'un labo pharmacetique afin d'y défendre son travail. Il décide, pour renouer des liens avec sa fille de l'emmener avec lui à ce rendez-vous important. Et bam sur la route d'une montagne, nos deux chevronés tapent un animal avec la voiture. Et décident (car le scénario est un peut débile par moments) de charger l'animal dans le coffre. Non pas pour le rotir ou faire un banquet de famille un dimanche, mais par pure panique et la peur d'être dans l'illégalité d'avoir tué un membre d'une espèce protégée.
Si la longue route qui mènent à la demeure de nos protagonistes et la maison elle-même fasse penser à un mini hotel Overlook version Wish, et que le clin d'oeil à l'intro du film de Kubrick est osé, pour la suite des événements, il se trouve que l'animal dans le coffre a une famille, et que celle-ci est bien décidée à percuter de leur tige au milieu du front, les humains ditraits au volant.
A la réalisation Alex Scharfman, ayant jusqu'ici réalisé des épisodes de séries et deux films Amazon Prime, ça tombe bien puisque ce film a tout d'un navet logotisé du sourire de colis.
On appréciera le jeu toujours juste de Jenna Ortéga, qui sauve du long-métrage ce qui peut l'être. En même temps, c'est la seule à ne pas avoir de ressort comique, et à ne pas être caricaturale. L'Ensemble des autre persos, ce n'est que du second degré appuyé lourdement, comme pour faire perdre au film sa dimmension horrifique, car il n'y en a pas. Et on comprends vite que c'est le but.
Pas d'inventivité ni de prise de risques sur les mouvements de caméras, à part un plan de transition que je me suis demandé si c'était pas en train de lag.
Le parti pris pour dissimuler les mauvais vfx des licornes a été de les laisser dans une semi pénombre, c'est une bonne idée pour l'esthétique qui mérite d'être salué. Cependant, ce choix contraint au film d'avoir une photo plus que bof dans les scènes de nuits.
On notera l'intention de parler vite fait de la protection animale, de dénoncer les mauvais agissements des labos cosmétiques et pharmaceutiques envers les animaux. Dommage que ça n'aille pas dans le fond des choses. Ce qui va bien dans le fond par contre, c'est la pointe de la licorne à travers la peau des victimes.
Quelques mises à mort palpitantes, qui respectent cependant le classement 13+
Le film a des longueurs, et choisi de nous embarquer dans une origine story pseudo historique fantastique qui m'a (et ça n'engage que moi) bien ennuyée. Il y a durant ce laps de temps une cassure de rythme insuportable ! C'est long, mais c'est long...
Et plutôt que d'iconiser la licorne, et faire du personnage de l'héroine quelque chose d'original, le film choisi de justifier le fait que la fille soit épargnée avec l'idée biblique et religieux vu, revu, re re re re vu dans les films d'horreurs.
Paul Rudd y met néanmoins du coeur dans son personnage de papa qui essaie de se rattraper auprès de sa fille ado. Mais n'importe quel téléfilm moyen choisirai un père comme celui-là.
Surtout que ces épreuves n'ont pas l'air de les avoir rapprocher des masses.
Bref, le premier rattage A24, et j'espère que le studio ne va pas en faire une habitude. Les productions Blum House étant déjà difficile à détronner sur ce créneau.
Néanmoins, des meurtres de Licorne, des riches caricaturaux dans leur villa qui sont parfois drôles et décalés. Une Jenna Ortéga égérie des créatures fantastiques, il y a des moments qui nous tease un film appréciable, sans jamais le devenir. C'est sans doute pour ça que Death of a unicorn n'a pas encore trouver de distributeur en France, là où la société "Le Pacte" avait juste avant eu raison de se mouiller pour distribuer Hérétic dans nos salles obscures.
Ce film reste un chef d'oeuvre par rapport à Minecraft : Le Film, et sent néanmoins l'envie de bien faire avec les 20 petits millions qu'on lui a attribué. Quelques coupes au montage pour supprimer des sous intrigues l'aurait sans doute rendu plus digeste.
La bande originale, elle est interessante, l'entrevue d'une suite annoncée à la fin m'enchante beaucoup moins.
Alors si petite grippe ou gueule de bois. Si vous ne pouvez plus bouger, peut-être pouvez vous le regarder, car le plus cool dans ce morceau de pelloche c'est quand même les licornes, qui hélàs ne sont pas assez présentes, mais comme je l'ai dis en début d'article : ça c'est le budget, et c'est la seule excuse, malheureusement que je peux lui trouver.
Note d'Anthony :
1,7/5
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