John Wick - Chapitre 4 : La suite qui en a dans la gachette !
- critiqueduprojo9
- 7 avr. 2023
- 5 min de lecture

Pour ouvrir le mois de mars 2023, un blockbuster se démarque sur les devantures de nos cinémas.
John Wick : Chapitre 4 est sur nos écrans. John-Wick, cette saga initiée en 2014, mélange d'action et de chorégraphie de kung-fu très fun, avec une intrigue qui doit son commencement à la vente refusée d'une Ford Mustang de 1969, entraînant le meurtre d'un chien au passage.
Il n'en fallait pas moins pour que John alias Keanu Reeves, qu'on ne présente plus aujourd'hui, tant il est devenu le porte étendard du combat et de l'action au cinéma. Il avait quelques années plus tôt prouvé tout son talent dans Matrix, film de SF novateur et futuriste à sa sortie, devenu lui aussi une référence du genre.
Pour vous la faire courte, après avoir démantelé la pègre à l'origine de la mésentente de la vente forcée de la Mustang, à grand coups de poings et double salto, John fait un pacte.
Bien que ce soit une facilité scénaristique, ce pacte à toute son importance, car il conditionnera la suite de ses aventures mouvementées.
Sorti de force de sa retraite dans John Wick 2 afin de se rendre à Rome pour casser des gueules, il a ensuite commis l'iréparable en tuant à l'intérieur de L'Hotel Continental dans le 3ème volet, ce qui à quelques peut chiffonner les membres de La Grande Table. Résultat des courses, sa tête est mise à prix et entre fuite, et baston pour mener sa propre justice, nous en étions restés là en mai 2019 dans Parabellum, que nous avions trouvés moyen à sa sortie.
Pour ce 4è volet, la production a mis les petits plats dans les grands, car ce qui n'était qu'à la base un film d'action expérimental entre potes, mêlant action et prises de ninjas est devenu en une petite décennie une référence dans l'action boum boum sur grand écran.
Et c'est donc dans un cinéma GRAND ECRAN, dans le confort de la salle premium CINEMAX qui délivre des basses boostées, une projection 4K et des sièges en cuirs inclinables que nous avons découvert avec un plaisir insoupçonné ce quatrième chapitre. (Petit placement au passage, car on les aimes bien).
Beaucoup de promesses marketing, des français dans l'équipe technique et à des postes stratégiques, la Tour Eiffel et la place de l'étoile comme décors, et un volet qui avait des allures de conclusion, même si il n'en est rien ! Alors JOHN WICK : CHAPITRE 4, ça donne quoi ?

C'est à mes yeux une réussite et le meilleur opus de la série.
Tout commence par des coups de feux à dos de chameau, et c'est après avoir buté le grand manitou de l'organisation de la Grande Table, que John s'aperçoit que l'organisation en question, a sa patte à travers le monde entier ! Devenu "encore" l'homme à abattre, Wick devra affronter au combat le peut d'amis qui lui reste (eux aussi pris en grippes), pour au final décrocher une invitation à un duel
sur le parvis du Sacré Coeur pour peut-être, racheté encore et toujours sa liberté.
A quel prix ? Le film s'étendra sur cette question pendant 2h45, oui je l'ai dis les petits plats dans les grands...
Si la mécanique reste identique aux trois précédents, ce chapitre aura l'audace de s'attarder beaucoup plus longuement sur l'état psychologique de John Wick, et son ennui de combattre ses proches, même si ce détail ajoute une sorte de plaisir ambigu au personnage, comme à nous spectateurs.
Les lieux d'intéractions du film sont originaux, l'éclairage du film avec des lyres (projecteurs) en arrière plan dans certaines séquences donne un côté irréel, comme un match de catch en continu.
Aucun doute, nous sommes les spectateurs d'un show de combat !
Si les scènes "de fight" sont étirées outrageusement en longueur, liberté assumée, et que certaines situations paraissent un peut exagérées, on ne s'ennuie pas et on est embarqué dans cette course folle.
Bill Skarsgard est le méchant de cette histoire, et campe merveilleusement bien le costume d'un dominateur plein aux as, complexé et incapable de se battre lui même, savourant sa supériorité à travers les ordres et les personnages qu'il envoit au casse-pipe.
Niveau réalisation, Chad Stahelski est à la hauteur. Les plans larges à l'éclairage de boite de nuit passent très bien à l'écran, à contrario certains plans très serrés où l'on aperçoit la sueur couler sur le visage de Keanu renforce l'immersion.
De plus, certaines audaces photographiques sont à noter et le plan séquence au drone est quant à lui très marquant.
Ce chapitre a le mérite d'avoir des moments où on se pose vraiment. Des scènes de dialogues, au language élogieux, un personnage qui traverse une grande salle pour atteindre une conversation au bord d'un sofa, avec sur le chemin, en arrière plan, des tableaux inestimables par exemple.
On prends le temps de poser les enjeux et le machiavélisme.
Bien que tout ça peut sembler un peut tiré par les cheveux à la première réflexion, c'est grâce à ces longues lignes de parlotes que vous apprécierez le "climax", que je me garderai de révéler, évidemment.
Le défaut à noter d'après moi, ce sont les chorégraphies. Bien que spectaculaires et idéalement coordonées, ce sont quasiment les mêmes que dans les longs-métrages qui précèdent.
Le film étant long, je me suis dis, si on isole les décors, j'ai déjà vu ça avant.
Alors oui, il y a eu un travail, un embellissement et un développement des chorégrahies, mais de la surprise supplémentaire n'aurait pas été de refus ! (Du genre de celle sympathique à souhait avec le perso de Caine.)
La bande originale est à la hauteur, du moins si vous êtes comme moi et que l'électro tiens une place non négligeable dans votre playlist.
Le film est-il bien trop long ? La réponse est oui, et le scénario est en définitif très simple, on apprécie les combats, mais il faut bien avouer que si on se pose la question de tout ce qui motive ces bastons, eh bien il n'y a pas tellement de fond que ça.
Mais la saga est ainsi faite, et le propos était d'en mettre plus pour plus longtemps et d'admirer le spectacle avec des basses dans les oreilles ! Alors je suis forcé d'avouer que la mission est réussie, chose qui je le rappel, le film précédent n'avait pas fait.
Le duel final est aux antipodes de ces plus de deux heures de festival. Et la tension est là, sans oublier une révélation, crédible et pas si évidente à la seconde qui précède le début du générique de fin.
C'est donc un grand oui, et d'autres titres du cinéma d'action devraient s'inspirer de ce que propose ce nouveau blockbuster !

Note d'Anthony
3,8/5
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