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Alien : Romulus - comme dirait mon cousin, pourquoi tu montres tes dents comme ça ?

  • critiqueduprojo9
  • 16 août 2024
  • 5 min de lecture

Sans spoilers.


Depuis le rachat de la 20th century par Disney, et la réussite en demie teinte d'Alien Covenant en 2017, on connaissait la volonté du studio de faire revenir les Xénomorphes.

Une première ébauche d'un projet voit le jour sous le nom d'Alien 5, le réalisateur pressenti Neill Blomkamp, réalisateur de Gran Turismo.

Faute d'accord, et Sigourney Weaver finalement, ne voulant pas rempiler, direction la corbeille, et c'est Fede Alvarez qui se voit confier la tâche de réécrire la feuille blanche ! Le résultat cet Alien : Romulus.


Petit focus sur le réalisateur Fede Alvarez, qui a beaucoup travaillé jusqu'alors dans le milieu horrifique, réalisateur de don't breathe et du très réussi Evil dead (2013). Co-scénariste, et réalisateur de talent d'après moi, c'était donc une bonne idée, et le film le démontre.


Fede Alvarez, le réalisateur


La mise en scène justement, mouvement circulaire des caméras, inversions, travelings, le film bien que très sombre, réussi à rendre beau les aliens par sa mise en scène. ça fait écho au premier film de 1979.

Les équipes techniques des précédents volets ont été rappelées, fini le tout numérique de Covenant, on revient à des animatroniques, des acteurs sous le costume de la forme adulte de l'alien, et des décors conçus en dur. Esthétiquement, ça rend l'expérience de visionnage palpable. Et les idées fusent, bien qu'on constate que beaucoup sont un mix de toute la saga, mais pas grave, ce film est destiné à une nouvelle génération, et j'ai trouvé tout ça drolement bien amené.



Le scénario : ce film se place entre le 1er et le 2è volet, immergé sur une planète minière controlée par Wayland, on y suis des jeunes adultes sans parents, abandonnés sur cette planète dépourvue des reflets des rayons du soleil. Bien décidés à fuir cette vie, notre équipe de jeunes décide d'aller voler du matériel sur une station abandonnée, et se mettre en cryo sommeil durant un voyage sur une nouvelle planète.

Mais rien ne va se passer comme prévu, cette station abritant les reliques du projet le plus horrible de Wayland industrie.


La nouveauté : pas de baroudeuses et baroudeurs de l'espace expérimentés, mais des ados qui en ont dans le freegun ! Ce film a le mérite de faire du facehugger un personnage bien entier. On les verra plonger dans une utilisation complètement inédite, et dans un environnement inédit, le temps d'une scène à l'idée bien penser, et très stressante.

Le film prends son temps, pose les enjeux, et nous laisse le temps de connaitre les personnages.

Le premier Alien doit arriver au bout d'une heure. Les échelles démesurées et les grandeurs des vaisseaux, sublimés par les mises en lumières augmente le côté clostro.


Le personnage de Riley est nouveau, et ne tente pas à outrance de s'inscrire dans les bottes de Ripley.

En passant, la relation entre Riley et le personnage d'Andy son frère android est touchante et interessante.

La tension est palpable tout le long du métrage, c'est opressant. La collision avec les anneaux de la planète ajoute une échéance stressante tout le long, pourtant les anneaux blancs telle une saturne du futur son sublimés. J'ai aimé le fait qu'à plusieurs reprises, entre deux scènes, la caméra regarde par le hublot ou nous fait passer entre deux lorgnettes pour apercevoir les abysses.


Riley et Andy (Cailee Spaeny et David Jonsson)


Les Aliens, pour une fois sont dérangés dans leur quotidien, ils ne traquent pas les humains. Les humains ont des problèmes quand ils pennetrent sur leur territoire qui n'est présent seulement dans quelques parties qui constituent les lieux.

Les facehuggers sont pénétrants comme jamais, et on leur donne plus que jamais une dimension gorre.

Cependant, d'après le cv du réal' je regrette un peut que l'aspect gorre soit si gentillet, si on regarde les choses de manière globale !


La musique, qui à certains moment appuie un peut trop son aspect hommage, qu'elle en oublie d'être parfois vraiment originale et nouvelle. Mais la b-o fait le taf.

Je parlai de mix, effectivement, Romulus dans sa première partie se rapproche de l'ambiance du premier volet, en passant par des séquences avec des gros calibres qui illuminent la nuit permanente, comme l'a fait James Cameron dans le deuxième opus. Enfin, il fait une mise à jour avec le concept du film du français Jean Pierre Jeunet, en n'oubliant pas de placer de manière crédible les événements de Prometheus de papa Scott.


Enfin, il développe et prends le temps d'expliquer les orignes du pathogène, et se permet habilement de faire une piquure détaillée de rappel des ambitions de Wayland. Bien que rien de nouveau sous le soleil, enfin la pénombre, nous comprenons l'obsession de cette compagnie hyper capitaliste à chercher la mise à jour ultime de l'espèce humaine. Et c'est, je trouve, le premier film Alien où on prend le temps d'expliquer ça à ce point. C'est très bien, car ça permet à chaque spectateurs de pouvoir profiter du film, si jamais on en a vu aucun.

Seul bémol, on fait revenir un personnage, dont l'acteur est disparu. Et personellement j'ai un vrai problème avec ce choix, bien qu'il sonne comme un hommage, et l'heure de gloire de ce perso d'anthologie.


Les Xénomorphes sont là en vrai et c'est trop bien ! De bonnes idées avec la recharge du module de gravité. La conotation coquine et érotique par rapport à l'alien est appuyée, jamais les facehugger ont été si cruels, et c'est plaisant.

De plus, la place de la mère et de la progéniture, qu'elle soit humaine ou autre est centrale, et franchement pourquoi pas.


Alien : Romulus est donc une grande réussite, le volet qui satisfera les fans, bien qu'il ne mette pas une claque au concept. Romulus est conçu pour les non initiés et leur donne un méli-mélo de l'adn de la saga.

Bien filmé, un sound design et des effets qui maintiennent la tension, 2 jumps-scares efficaces, origine story des facehuggers sans trahir l'esprit de base d'Alien le 8è passager.


Pont entre robot et handicap, fait qui est très intéressant. Ce film écrit par Fede Alvarez est sans nul doute, un volet écrit et réalisé par un passionné de l'univers, ce qui j'espère ravit Ridley Scott, ayant laissé la main, occupé avec le l'écriture et le tournage gladiateurs 2.


Le seul truc bidon est insupportable, parce qu'il y en a un. Le doublage vf appelle l'ia "maman" alors que dans les volets précédents, c'était "mother" pour s'adresser aux systèmes.

A chaque commande ou questions au système, ce "maman stp" pique énormément :)


Ceci dit, une réussite de SF et de cinéma ! Allez le voir, si le coeur vous en dit !


Note :

4.0/5



Un making-of bien sympa





 
 
 

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