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Sous la seine

  • critiqueduprojo9
  • 7 juin 2024
  • 3 min de lecture

Les dents de ta mère, le requin boit la tasse


Ce vendredi sortait Sous la seine de Xavier Gens. Un mélange du chef-d’œuvre de Steven Spielberg et des athlètes qui se font bouffer pendant les jeux olympiques 2024 en France.


Du moins c’était les promesses teasées par Netflix et les réseaux sociaux. On s’attendait à un film de genre à la française avec la Seine sanglante, des dents en pointes bien serrées et de la tension, au moins un peut palpable.

Eh bien tout ça c’est dans le dernier quart d’heure du film, et putain que c’est dommage.

Si l’introduction du film m’a parue réussie, bien que déjà vue, la fin elle est expédiée comme si la caméra avait allumé le voyant warning de l’espace de stockage de la carte SD !


Xavier Gens démontre encore ses talents avec de beaux plans de Paris par drones, un bel étalonnage et des mises en perspectives intéressantes. La texture de l’eau et les fonds salés remplis de saletés ont beaucoup d’épaisseur, et les bulles s’échappant des scafandres des plongeurs sont oppressantes, en un mot l’ambiance est sans arrêt posée, mais ne parvient jamais à faire mouche.


1h40 c’est pas si long, et nous passons pratiquement la moitié du film à surveiller une balise gps sans jamais qu’aucun personnage ne soit un temps soit peut développés. Et pour les JO, ils ne sont qu’au final qu’un élément quasiment absent, une simple idée qui flotte a peine en surface.

On n’échappe pas à l’épisode réchauffement de la planète, sauvons l’éco système avec un couple de jeunes femmes aux cheveux bleus et à l’air crasseux bien clichée.

Un moment j’ai même cru que le requin Bruce du monde de Némo allait débarquer pour dire les poissons sont nos amis on y touche plus.


Si l’idée du message de préservation est un peut sympa, il coupe pendant un temps la dimension horrifique de l’ensemble. Et que dire de Bérénice Béjo, en spécialiste toute aigrie qui joue mal.

J’ai bien aimé la satire politique, qui montre l’ego de la maire de Paris, et la scène ensanglantée avec de nombreuses victimes dans les catacombes. Ça c’est une séquence qui déchire, donc il faut le dire.

Les justifications scientifiques sont toutes tirées par les cheveux, oui c’est de la fiction mais quand même…


Plus un film policier qu’un film d’horreur, sous la seine a menti sur son synopsis pourtant prometteur.

Il surf sur la vague des JO à venir sans être capable de mettre ce sujet au centre.

La réalisation pleine d’envie ne rattrape pas l’écriture à mon sens très incomplète du scénario.

Les requins : bien que fait en cgi, il faut noter que les effets spéciaux sont à la hauteur.

En bref un long métrage réussi techniquement mais qui ne raconte que trop peut de choses, et paraît surtout opportuniste à l’approche des JO.



Je préfère les deux films pirhanna d’Alexandre Aja qui sont beaucoup plus généreux en horreurs et tensions et assument leur côté nanard. Ils sont beaucoup plus fournis en morceaux de chairs, et les scènes de bouffades ont de l’inventivité. Chose que vous ne verrez pas dans cette nouvelle production Netflix.

Même la comédie l’année du requin était plus amusante que ce film. J’en viens même à revaloriser le massacre à la tronçonneuse version Netflix après avoir vu ça.


C’est donc une déception, et on peut touiller l’eau salée, ça n’y changera rien.

Donc passez votre chemin, redécouvrez les dents de la mer, car ce film n’est pas du tout un de ses successeurs.

Le requin boit la tasse…


Note d’Anthony

1,5/5


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