Claque de nostalgie, réussite animée, ou géante publicité ?
5 avril 2023, une date teasée il y a plus d'un an, pour une super production attendues comme le messi, pas celui qui nous a volé la Coupe du Monde, l'autre !
Qui n'a jamais tenu entre les mains une game boy, une DS, la manette d'une wii ou d'une switch ?
Qui ne connait pas ces plombiers aux costumes vert et rouge, sautant sur des cubes, mangeant des champignons au détour d'une course de karting parsemée de peau de banane !
Le coup de génie était écrit d'avance, et Nitendo qui a toujours gardé une main de fer sur ses franchises, et en particulier sur nos deux italiens moustachus, surtout depuis l'immonde adaptation live de 1993, ne pouvait crier que "here we go !!" à l'appel du pieds d'Illumination Studios, sous la houle d'Universal.
Mais si, (pas le joueur de foot) : c'est le studio qui nous a présenté "Les Minions" ou "Comme des bêtes".
Une com sans limite, des goodies en veux tu en voilà , les exécutifs de Nitendo associés au projet à une place non négligeable, et des bandes-annonces alléchantes qui ont rendu nos attentes interminables !!!
Jusqu'Ã ce premier mercredi d'avril 2023...
Pour commencer, il s'agit de la première réalisation du tandem Aaron Horvath, Michael Jelenic, et rien que pour ça, au vu du résultat, leur travail est à saluer bien bas !
Les points de vues alternent entre gros plans, vues subjectives et séquences ressérées.
Pour résumer, cette réalisation est un gameplay.
L'Animation gérée par les studios Illumination, dont une partie du travail a été réalisé en France, est dans la lignée des films précédents du studio d'animation. Les designs des personnages sont fidèles, tout en adoptant l'aspect filmique et je n'ai pas remarqué de mauvaises incrustations, si fréquente ces derniers temps chez Marvel, par exemple.
Le film est ultra lumineux, avec un gama de couleurs qui scintille, même quand Luigi se retrouve catapulter dans la zone ténébreuse d'une galaxie. La 3D efficace et ludique à la fois a toute son utilité, n'hésitez donc pas à aller le voir avec les lunettes d'Avatar.
L'Esthétique de Super Mario : le film reste donc honorable, bien qu'elle ne tente aucune prise de risque.
Et c'est surement ça qui a laissé perplexe quelques critiques !
Ces professionnels exigeants qui détestent le lucratif, au profit du subventionné contemplatif, et qui ne devait pas non plus être nostalgique !
1h25 hors générique, l'exact opposé de la tendance du moment, et pourtant nous sommes envahis de références et de l'univers dans tous les moindres recoins de l'image.
A l'inverse des jeux, nos héros ne tombent pas du ciel à l'ouverture du film, et on appréciera l'origine story des deux frères qui fait écho au film de 1993, mais qui prend dans ce dessin animé toute son épaisseur.
Et c'est peut-être "comme des bêtes" à dire, mais nous avons le temps de voir Mario & Luigi travailler dans leurs tenues de plombier, ce qui rend la suite encore plus savoureuse !
Sans oublier que la relation des deux frères avec leur patriarche est un petit peut dévelopée, de manière classique oui, mais suffisante dans le film que cela concerne.
Viens l'entrée en matière, sauver Luigi aspiré malencontreusement dans un tuyau des profondeurs de Brooklyn.
Et à cet instant, c'est un level qui commence et qui ne prendra fin qu'après une aventure endiablée, dans lequel on explorera en partie, le royaume du jeu Ness première génération.
Le film est habile, car il rend crédible des circuits avec des carrés et des structures flottantes, bien que nous y soyons tous habitués, sans jamais nous être posé la question.
Ce n'est pas que le film de Mario, et la tribu des singes de Nitendo sera également de l'aventure.
Tout le film est extrêmement simple et efficace dans ses dialogues, chose qui n'était pas gagnée d'avance, vu les maigres phrases de Mario et des autres dans les jeux.
D'ailleurs en VF nous retrouvons Pierre Tessier, le doubleur de Ryan Reynolds. Mario a donc la voix de Deadpool, mais Deadpool qui parle aiguë, et c'est un coup de maitre que les américains nous envient.
Au-delà d'être une publicité géante, que le film d'animation assume lui-même, et nous le confirmera à travers une séquence complètement méta, ce qui m'a arraché un sourire satisfait ! Super Mario Bros Movie raconte une aventure, aux ficelles qui sont celles du jeu, à savoir du simple sous fond de débrouille.
Le scénario énergique est là pour capter l'attention des plus jeunes, sans interruption. Je ne comprends pas qu'on reproche ça au film, alors que pour une fois, le produit a conscience de ses cibles de spectateurs, sans avoir la prétention de durer deux heures.
La mise à jour 2023 ? La princesse Peach n'est pas la demoiselle en détresse, mais bien une cheffe déterminée prête à en découdre, prenant même Mario sous son aile.
Détails qui m'a plu, Mario une fois arrivé sur place est comme nous la première fois que nous avons glissé la cartouche dans la console : nul au premier niveau.
Ce film est un régal, qui sera un plaisir nostalgique pour les uns, une formidable intro de l'univers aux plus jeunes de la nouvelle génération, et un dessin animé coloré et qui envoi pour les adultes plus distant de l'univers gaming !
L'Utilisation des titres de Bonnie Tyler "i need a hero" (déjà entendu dans Shazam 2 !) et de Take on me de
A-ha apportent du peps, ces titres étant sortis l'année de commercialisation du premier jeu !
Oui, dans Mario comme dans Fast & Furious, il n'y a rien de plus important que la famille.
Comme Dominique Toretto, Mario et Luigi auront droit à leur course qui ne sera pas la dernière !
Je veux donc bien reconnaitre que les thématiques sont déjà s-vues et que c'est pour ça que le film peut diviser.
Mais, à mon sens, il s'agit de la meilleure adaptation jeu vidéo sortie au cinéma,
là dessus il y a pas de débat !
Les deux frères ont des personnages développés comme il faut, et c'est tant mieux, car le design sans un minimum de fond n'aurait pas suffit.
Divertissant et référencé à l'excès.
Mais avouez le, si il en avait été autrement, nous aurions été déçus !
Ce film est comme un champignon, il nous rappel que nous avons grandis en une seconde, que les obstacles parfois compliqués sont franchissables avec de la détermination,
et que c'est la vie de déboucher les tuyaux avec son frangin.
Et tout ça à la vitesse de la piste arc en ciel, en moins d'une heure trente.
Que demander de mieux ? Bah une trilogie, bien sûr !!!
Note d'Anthony
4,2/5